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Angel - Omar
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  Les Pollinisateurs                

 

  Définition : Qui concourt, contribue à la pollinisation.  Agent, insecte pollinisateur; action, valeur pollinisatrice. 

  Insecte qui assure la pollinisation des fleurs entomophiles en transportant le pollen sur leurs stigmates. Les Bourdons sont d'importants pollinisateurs, comme les abeilles domestiques, ils ont des pattes postérieures munies de corbeilles et de brosses pour la récolte du pollen.

  Un pollinisateur qualifie un agent participant ou faisant la pollinisation, qui pollinise une fleur. C'est typiquement un insecte que la forme de la fleur va obliger à un certain parcours pour provoquer la pollinisation.

  Un insecte pollinisateur désigne toute espèce d'insecte, en particulier les hyménoptères, qui, en butinant les fleurs pour se nourrir, transporte du pollen d'une fleur à une autre et en assure la pollinisation. Les insectes pollinisateurs, comme d'autres espèces, sont fortement menacées par les pesticides. Albert Einstein avait déclaré que la disparition des insectes pollinisateurs, notamment celle des abeilles, sonnerait la fin de l'humanité.

La Pollinisation

 

  Phénomène qui permet la fécondation des plantes à fleurs par le transport du pollen de l'étamine aux stigmates du pistil chez les angiospermes ou à l'ovule chez les gymnospermes ; période pendant laquelle s'opère ce transfert.

  Pollinisation anémophile, entomophile. La fécondation se réalise selon deux modalités: l'autofécondation, l'inter fécondation, ou fécondation croisée (cas général chez le pommier et le poirier), les abeilles assurant quasi exclusivement la pollinisation.

  Pollinisation naturelle. Pour certaines Plantes, le vent est l'agent vecteur principal; dans 90 % des cas les pollinisations animales sont assurées par les Insectes. Ceux-ci récoltent le pollen des organes mâles pour s'en nourrir (abeilles, bourdons) ou s'en recouvrent passivement les poils de leur corps lorsqu'ils viennent pomper le nectar au fond de la corolle.

 

  Pollinisation directe ou autopollinisation. La pollinisation peut s'effectuer soit par le pollen de la même fleur (autopollinisation), soit par le pollen d'une fleur d'un autre pied de la même espèce (pollinisation croisée).

 

  Pollinisation indirecte ou croisée. Pollinisation du pistil d'une fleur par le pollen d'une autre fleur. La différence de date de floraison du chêne pédonculé rend impossible la pollinisation croisée et la formation d'hybrides.

 

  Pollinisation illégitime. Pollinisation dans laquelle le pollen d'une fleur à style court ou à style long est porté sur le stigmate d'une fleur de même structure. Pollinisation légitime. Pollinisation dans laquelle le pollen d'une fleur à style court est porté sur le stigmate d'une fleur à style long et réciproquement.

 

Biodiversité - le rôle des insectes pollinisateurs

 

  La pollinisation est au cœur de la nature et de ses processus de reproduction. L’incroyable parcours du pollen, depuis l'organe mâle jusqu’à l'organe femelle d'une fleur. Une manière de mieux comprendre le rôle essentiel des abeilles et de nombreux autres pollinisateurs dans l'équilibre des écosystèmes. Les pollinisateurs ne se résument pas qu'aux abeilles domestiques. Parmi eux, on trouve également de nombreuses espèces sociales (bourdons) ou solitaires dont l'action discrète est indispensable à l'équilibre des écosystèmes.

  De nombreuses essences forestières dépendent presque exclusivement des abeilles sauvages pour assurer leur reproduction par pollinisation croisée. Parmi elles, des rosacées telles que l'alisier, l'aubépine, l'églantier, le merisier, ou le sorbier, des éricacées comme la myrtille ou la bruyère, des lamiacées, ainsi que des herbacées parmi lesquelles on compte les sauges, les vipérines et les orchidées.

Diversité biologique et préservation des milieux naturels

 

  La présence et la contribution de ces insectes au maintien de la diversité biologique ne sont pourtant pas intégrées dans les mesures de conservation que nous prenons, alors qu'elles assurent pourtant la survie de ces plantes ainsi que du cortège de vie sauvage qui leur est associé : rongeurs, reptiles, oiseaux et mammifères.

  En effet, la préservation des milieux naturels ne permet pas uniquement de maintenir des populations d'abeilles sauvages, elle contribue également au développement de l'entomofaune en général, des pollinisateurs secondaires (guêpes, diptères, papillons, et dans une moindre mesure fourmis et coléoptères), et de tout une faune annexe.

  La raréfaction des pollinisateurs sauvages n'a pas qu'une incidence sur les milieux naturels, mais également sur les rendements agricoles. Sont principalement concernés, les fruits et légumes, mais également les oléagineux.

  En cas de disparition totale des pollinisateurs, la production mondiale ne suffirait pas à satisfaire les besoins actuels. La pollinisation entomophile est un service écologique à part entière qu'il est indispensable d'intégrer dans la problématique de préservation des écosystèmes.

  La pérennité de la collaboration fleur-insecte est fragile et sa disparition aurait une incidence certaine sur l'environnement y compris humain. Il ne sert pas à grand-chose de définir une politique d'espaces protégés si nous ne redéfinissons pas nos modèles de développement urbain et agricole.

La biodiversité des pollinisateurs est indispensable

 

  La survie ou l'évolution de plus de 80 % des espèces végétales dans le monde et la production de 84 % des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation par les insectes. Ces insectes pollinisateurs sont pour l'essentiel des abeilles, dont il existe plus de mille espèces en France. Partout dans le monde et plus encore dans les pays industrialisés comme la France, les populations de ces abeilles sont en déclin et de nombreuses espèces sont menacées.

  En effet, l'élimination de leurs sites de nidification (disparition des haies et remembrements, urbanisation), la raréfaction des plantes qui leur fournissent nectar et pollen (liée à la monoculture et l'utilisation d'herbicides), et les épandages de pesticides sont autant de facteurs qui contribuent à éliminer les pollinisateurs.

  Les conséquences positives de la biodiversité des pollinisateurs sur la biodiversité des plantes et sur les activités humaines, et en particulier sur l'agriculture, commencent néanmoins à être reconnues et même chiffrées en termes économiques en utilisant une méthodologie développée à l'INRA.

Des abeilles avant tout

 

  Beaucoup d'insectes visitent les fleurs, mais parmi eux les abeilles ont une relation particulièrement indissociable avec les fleurs. Le mutualisme qui les lie (relations mutuellement bénéfiques), a conduit à la coévolution et à la diversité des espèces que l'on connaît aujourd'hui.

  Plus de 20 000 espèces d'abeilles dans le monde contribuent à la reproduction sexuée, et donc à la survie et à l'évolution de plus de 80% des espèces de plantes à fleurs. Ces fleurs leur offrent nectar, pollen, mais aussi huile, chaleur, parfum, leurre sexuel ou parfois rien du tout !

  En échange de ce service, d'apparence modeste mais essentiel, que constitue le transport de leur pollen depuis les étamines productrices jusqu'aux stigmates du même ou d'un autre individu, permettant la fécondation. Préalable incontournable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs, la pollinisation par les abeilles reste encore aujourd'hui un phénomène fascinant et méconnu.

Biodiversité des pollinisateurs

 

  L'incidence de la pollinisation par les abeilles est difficile à mesurer car d'autres agents comme le vent ou l'autopollinisation passive contribuent aussi à la pollinisation de la plupart des plantes. Lorsque l'on parvient à éliminer ces facteurs ou à quantifier leur action, on réalise combien le rôle des abeilles est important.

  Ainsi des chercheurs de l'INRA ont mis récemment au point une méthodologie qui a montré que la pollinisation par les abeilles contribue pour 70% de la production de semences chez l'oignon par exemple. Au delà du simple rendement, la qualité germinative des graines issues des fleurs visitées par les abeilles est supérieure de plus de 10% à celle des graines produites par les fleurs pollinisées uniquement par le vent.

  Les abeilles interviennent dans la pollinisation de très nombreuses cultures, comme les rosacées fruitières (abricotier, amandier, cerisier, fraisier, pêcher, poirier, pommier, prunier), les cucurbitacées (courgette, melon, pastèque), les solanées (tomate, poivron), le kiwi, les cultures oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses (féverole), et de nombreux légumes et condiments (artichaut, chou, fenouil, oignon, persil, poireau, scarole et frisée) et cultures fourragères (luzerne, trèfle) pour leur semence. Quand on y regarde de près, il est difficile d'imaginer un seul repas auquel les abeilles ne soient pas associées de près par leur activité pollinisatrice !

  Si les colonies d'abeilles domestiques et de bourdons élevées par l'homme effectuent une large part de cette pollinisation, d'autres espèces sauvages y participent aussi comme les osmies et les mégachiles. Des études récentes montrent que la biodiversité des abeilles permet une meilleure fructification et le maintien d'une activité pollinisatrice, dans le cas où l'abeille domestique ou le bourdon seraient attaqués par une épidémie ou un parasite comme l'acarien Varroa.

Biodiversité des pollinisateurs et conservation des milieux naturels

 

  L'agriculture joue ici aussi un rôle non négligeable dans la survie des abeilles. Lorsqu'un sol est laissé en friche, les premières espèces qui le colonisent sont généralement des plantes à cycle court qui se développent rapidement et dont la reproduction sexuée ne fait pas appel aux insectes (mouron des champs, séneçon, de nombreuses crucifères comme la capselle bourse-à-pasteur, et de nombreuses graminées).

  Ces espèces ont des fleurs très petites qui ne sont presque jamais visitées par les abeilles. Au contraire, le terme final des successions végétales en milieu tempéré continental et plus encore méditerranéen contient essentiellement des plantes pérennes, majoritairement strictement allogames, c'est-à-dire nécessitant une fécondation croisée. Beaucoup de ces espèces dépendent largement ou exclusivement des abeilles pour assurer leur fécondation.

  On peut citer des essences forestières comme certaines rosacées (alisier, aubépine, églantier, merisier, sorbier), des érables, des cornouillers, des espèces ligneuses comme les genêts, les cistes et hélianthèmes, des éricacées (airelle, arbousier, bruyère, callune), des lamiacées (romarin, thym), et aussi des espèces pérennes herbacées comme les sauges et les orchidées. Seules les abeilles, en réalisant une pollinisation croisée, contribuent à réduire les risques de dégénérescence par consanguinité. Elles assurent donc la survie de toutes ces espèces et de tout le cortège de vie sauvage (oiseaux, rongeurs, mammifères) qui leur est associé.

Qui sont les principaux insectes pollinisateurs ?

 

  Le jardinier le sait bien : les insectes pollinisateurs sont essentiels pour la reproduction des plantes. Sans eux, pas de pollinisation, pas de fruits, pas de graines... Mais qui sont les insectes pollinisateurs les plus efficaces ?

Des plantes dépendantes des insectes pour leur pollinisation

  Les insectes pollinisateurs, ce sont ceux qui permettent aux plantes à fleurs de se reproduire. Si certaines plantes sont pollinisées par le vent (plantes anémogames), la plupart d'entre elles le sont, entièrement ou en partie, par les insectes (plantes entomogames) qui viennent butiner pour se nourrir, et transportent ainsi involontairement les grains de pollen d'une fleur à une autre.

  Ce sont donc grâce à eux que ces fleurs sont fécondées et que la production de fruits et de graines peut avoir lieu. En clair, sans insectes pollinisateurs, pas de pollinisation pour de nombreuses plantes : on estime que la survie de 70 à 80% des plantes à fleurs dans le monde dépend des insectes. D'où l'intérêt de mieux les connaître pour mieux les protéger...

Les quatre principaux ordres d’insectes pollinisateurs    

 

Abeilles, papillons, mouches et compagnie : les insectes pollinisateurs

 

Les insectes pollinisateurs appartiennent principalement à 4 grands ordres :

  • Les lépidoptères : ce sont les papillons. En France, on compte 5200 espèces de papillons, la plupart d'entre elles (1950) étant, contre toute attente, des espèces nocturnes. Les papillons de nuit et les papillons de jour se nourrissent généralement du nectar des fleurs.

  • Les hyménoptères : ce vaste ordre (8000 espèces en France) regroupe de nombreux pollinisateurs comme les abeilles (abeilles domestiques mais également abeilles sauvages : on les oublie souvent, mais ces dernières jouent un rôle essentiel dans la reproduction des plantes), les guêpes, les bourdons, ou encore, de manière plus inattendue, les fourmis.

  • Les diptères : les mouches, mais aussi les syrphes et les bombyles font partie de cet ordre qui compte 8000 espèces en France. Ces insectes se nourrissent de pollen et de nectar. Souvent de petite taille, ils pollinisent les petites fleurs, délaissées par les insectes de plus grande taille qui sont attirés par des fleurs plus imposantes.

  • Les coléoptères : ce sont tous les insectes "à carapace", type scarabées, gendarmes ou coccinelles. Parmi les 10.000 espèces de cet ordre, certaines vivent sur les fleurs, qu'elles pollinisent éventuellement, mais avec relativement peu d'efficacité. Ces insectes gourmands consomment en effet les étamines et le pollen et ne rendent donc pas forcément beaucoup service à la plante. Parmi les coléoptères pollinisateurs, citons la cétoine dorée (dont la larve est très fréquente dans les bacs à compost), mais aussi la trichie commune ou encore l'oedemere noble, que l'on aperçoit très souvent sur les fleurs.

 

Les lépidoptères :

 

  Ce sont les papillons, on en connait 5200 espèces en France. Les plus connues sont les espèces dites « de jour » qui en fait ne comptent que 250 espèces, toutes les autres sont les espèces dites « de nuit ». La plupart des espèces de papillons fréquentent les fleurs dont elles récoltent le nectar avec leur longue trompe qui est enroulé au repos.

Caractéristiques d’un Lépidoptère, exemple du Machaon (Papillon machaon).

Les Hyménoptères :

 

  Les hyménoptères regroupent les abeilles, les bourdons, les guêpes et les fourmis. On en compte 8 000 espèces en France. Ces insectes se caractérisent par deux paires d’ailes membraneuses (absentes chez les ouvrières de fourmis mais visibles chez la reine et les mâles).   Le plus connu des pollinisateurs, l’abeille domestique qui produit du miel est un hyménoptère. Mais cette célébrité ne doit pas faire oublier la très grande diversité des abeilles sauvages qui jouent un rôle fondamental dans la reproduction des plantes à fleurs.

Caractéristiques d’un hyménoptère, exemple de l’Abeille domestique (Apis melifera).

Les Diptères :

 

  La deuxième paire d’ailes des diptères est transformée en une paire de balanciers qui sont des stabilisateurs de vol. Nous connaissons 8 000 espèces de diptères en France dont les mouches, les syrphes et les bombyles. Les syrphes sont des petites mouches qui ressemblent à de petites guêpes et sont capables de faire du vol stationnaire. Les diptères se nourrissent de pollen et ou de nectar grâce à leur trompe, ils jouent probablement un rôle important dans la pollinisation des petites fleurs, peu attractives pour les gros pollinisateurs.

Caractéristiques d’un hyménoptère, exemple de l’Abeille domestique (Apis melifera).

Les Coléoptères :

 

  Ce sont des insectes qui présent des ailes antérieures rigides que l’on appelle élytres. Les élytres forment une carapace qui protège l’abdomen et les ailes postérieures membraneuses. Il existe 10 000 espèces de coléoptères en France, parmi lesquelles de nombreuses sont floricoles.   Les coléoptères consomment souvent les étamines et le pollen des fleurs, ce sont généralement des pollinisateurs peu efficaces. Il faut pourtant noter que les premiers insectes pollinisateurs connus, il y a 200 millions d’années étaient de petits coléoptères.

Caractéristique d’un coléoptère, exemple de l’Oedémère vert (Oedemera sp.).

D'autres animaux pollinisateurs

 

  Pour polliniser les fleurs, il faut généralement pouvoir voler de fleur en fleur. Outre les insectes, d'autres animaux ailés se nourrissent de nectar ou de pollen et contribuent à la pollinisation : certains petits oiseaux exotiques (colibri), ainsi que quelques espèces de chauve-souris.

Critères  pour être un bon pollinisateur

 

Du rendement : un maximum de fleurs butinées en une journée

 

  D'abord, pour être un pollinisateur efficace, il faut visiter beaucoup de fleurs dans une même journée. Le nombre de fleurs butinées par un insecte en 24h est fonction de ses habitudes alimentaires : s'il se nourrit exclusivement de nectar, comme le font les papillons, son seul moyen de trouver sa nourriture sera de butiner sans relâche de nombreuses fleurs.

  Le "score" est encore meilleur si les larves sont également dépendantes des fleurs : ainsi, chez les abeilles, tous les individus, larves et adultes, ont un régime alimentaire entièrement inféodé aux fleurs (nectar, pollen, miel).

 

Trop de pesticides, moins d'abeilles !

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Pour nourrir tout ce petit monde, il faut butiner, butiner...

  d'où le rôle essentiel des abeilles dans la pollinisation.

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