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Jurassic World - Final
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 Extinction des dinosaures 

  Disparition des dinosaures : Les faits

 

 Les dinosaures ont régné en maîtres tout au long de l’ère Secondaire, c’est-à-dire pendant 160 millions d’années. Bien sûr, au cours de cette période, ils ont évolué. Mais ils sont restés les espèces dominantes sur Terre. A la fin de leur règne, les mammifères existaient déjà, mais c’étaient seulement de petites bêtes guère plus grosses qu’un chat actuel. 

 En fait, les dinosaures, tant herbivores que carnivores, occupaient l’espace. La place restante pour les mammifères (niche écologique) était très réduite, et ils ne pouvaient se développer vraiment.

 Puis, brusquement, il y a 65 millions d’années, les dinosaures ont tous disparu de la surface de la Terre. Cette extinction brutale (à l’échelle géologique, car on ne sait pas si elle a duré quelques jours ou quelques millénaires…) nous pose un problème important, qui consiste à comprendre pourquoi les maîtres de la Terre ont dû céder la place.

 Les ammonites, céphalopodes marins, ont disparu au même moment. Un grand nombre d’espèces vivantes ont été décimées.

 Les dernières révélations. Grâce à l'utilisation d'un modèle climatique récent, on en sait plus sur les conséquences de la chute d'un météorite sur le Yucatán voilà 66 millions d'années.

 Encore aujourd’hui, nombreux scientifiques tentent de faire la lumière sur cette histoire qui fait fantasmer. Pour ce faire, des scientifiques sont allés dans le golfe du Mexique, dans un cratère de 200 km de large découvert en 1978 et censé être le point d'impact de la météorite, arrivée à plus de 72.000 km/h et au diamètre de 10 km.

 

 Cet endroit baptisé Chicxulub n'est pas le seul à être analysé avec précision. Dans le New Jersey et au Nouveau Mexique, les scientifiques ont scruté des fossiles de dinosaures morts à la même période, avec pour but de tenter de comprendre comment la chute de cette météorite a pu devenir un cataclysme planétaire.

 Les dinosaures ont disparu il y a près de 66 millions d'années, à la suite d'un cataclysme qui a non seulement mis fin aux géants de la Terre, mais qui a aussi anéanti plus de 75% de la vie sur la planète. Et tout porte à croire que c'est l'impact d'une météorite qui a provoqué cette fin prématurée, selon les spécialistes qui ont étudié cet incident majeur de l'histoire. 

 Des incendies monstrueux sur tous les continents, une obscurité quasi totale durant près de deux ans, un arrêt brutal de la photosynthèse, un effondrement considérable de la température, une disparition de la couche d'ozone, telles ont été les principales conséquences climatiques (et dramatiques) de la chute d'un météorite de 10 kilomètres de diamètre, voilà 66 080 000 ans, sur Terre. La principale conséquence de cette apocalypse, on la connaît tous : l'extinction des dinosaures non aviaires et des trois quarts des espèces animales sur la planète.

 La disparition des dinosaures et autres espèces marque le début de l’ère Tertiaire, aussi dit-on qu’elle s’est produite à la limite Crétacé-Tertiaire (le Crétacée, période de la craie, est la dernière étape du Secondaire). En français, on parle de la limite CT, plus généralement on la nomme KT, du nom allemand du Crétacé (ère de la craie qui termine l’ère secondaire). Les terrains au-dessous de cette limite présentent des fossiles de dinosaures, alors qu’ils sont totalement absents des terrains placés au-dessus.

 La première de ces théories est basée sur l’observation d’un phénomène géologique qui s’est produit justement lors de la disparition des dinosaures ; il s’agit d’un épisode cataclysmique d’éruptions volcaniques, de type point chaud, dans le Deccan (province de l’Inde). En peu de temps (à l’échelle géologique), plusieurs kilomètres d’épaisseur de lave se sont répandus à la surface de la Terre. Lors des éruptions, il est possible qu’une quantité importante de matériaux provenant du manteau de la Terre, donc riches en iridium, aient été projetées dans la stratosphère, puis soient retombées plus tard en recouvrant toute la surface de la planète.

 Une telle explication est à rapprocher des phénomènes observés en 1908 lors de l’éruption du Cracatoa, dont les cendres ont obscurci la Terre pendant deux ans, provoquant une diminution des températures, ou plus récemment de l’éruption du Pinatubo, moins violente, mais aux conséquences sensibles. Si de nombreuses éruptions semblables se produisent dans un temps bref, l’accumulation des poussières dans la stratosphère peut limiter le rayonnement solaire au sol, faire baisser la température, et limiter la photosynthèse. De pareilles conditions pourraient être très néfastes pour beaucoup d’animaux, quelle que soit leur espèce.

 Il semble cependant que cette théorie n’explique qu’une partie de l’iridium observé à la limite KT. Mais les datations des laves du Deccan donnent une époque qui correspond à la disparition des dinosaures.

 La seconde hypothèse met en scène la provenance extraterrestre de l’iridium, au cours de la chute d’une météorite géante. La quantité d’iridium qu’on observe dans certaines météorites trouvées de nos jours correspond bien à celle de la limite KT. L’impact aurait fondu 20.000 km3 de roches…

 De plus, ces chercheurs ont réussi à trouver des indices géologiques prouvant qu’un impact violent s’est produit à l’époque concernée. Ils ont réussi à localiser un cratère, presque effacé par l’érosion, qui se trouve dans le golfe du Mexique, exactement dans la presqu’ile du Yucatan à Chicxulub. Ce cratère correspond à la chute d’une météorite de 10 km de diamètre. Lors de l’impact, un raz-de-marée a dû se produire, qui est allé ravager les côtes du golfe. Or justement, on retrouve sur son pourtour des rochers charriés par l’eau.

 On a trouvé aussi des quartzs choqués, caractéristiques d’un violent impact. Les cristaux de quartz (cristal de roche) sont l’un des constituants du granite, et sont très abondants à la surface de la Terre. Des expériences de laboratoire ont montré qu’un cristal de quartz soumis à un choc très violent montre des stries caractéristiques, provoquées par une recristallisation partielle. Seul un choc très violent peut produire cet aspect. Leur présence est donc la signature d’un impact.

 Le scénario de cet événement est impressionnant. Une météorite de 1.000 milliards de tonnes a dû arriver à une vitesse de l’ordre de 30 km/s (Mach 10). Elle a traversé toute l’atmosphère de la Terre en 2 secondes. A son arrivée au sol, sa vitesse était encore de plusieurs km/s. Elle a traversé l’océan, s’est enfoncée dans le fond océanique, où elle a créé une onde de compression, portant la roche à 18.000 ℃. Quelques secondes plus tard, l’onde de décompression a produit le cratère (rebond), et le raz-de-marée.

 

 Une quantité phénoménale de matériaux terrestres et météoritiques (contenant de l’iridium) a été projetée dans la stratosphère sous forme de poussières. Ces poussières ont rapidement fait le tour de la planète, qu’elles ont recouverte d’un manteau opaque. Les rayonnements solaires, réfléchis par ces poussières, ne pouvaient plus arriver au sol, interdisant toute photosynthèse par les plantes. Les plantes mourant, les herbivores n’avaient plus de nourriture, donc mourraient à leur tour. Enfin, ce fut le tour des carnivores de manquer d’alimentation.

 D’autre part, la chute de la météorite a pu déclencher des incendies de forêts, car au moment de l’impact, la température de l’atmosphère est montée à 2.000°. Ces incendies auraient consommé l’oxygène et dégagé de grandes quantités de gaz carbonique et d’oxyde de carbone, de nature à asphyxier les rescapés de l’impact, du raz de marée, et de l’incendie. Ce fait est rendu plausible par la découverte d’une couche d’argile très riche en charbon et en suies, témoignant de gigantesques incendies ayant ravagé la planète à la même époque.

 On comprend donc, dans un tel scenario, que les animaux les plus gros, ayant besoin de beaucoup de nourriture, ont été les plus touchés. Ils ont donc disparu les premiers. Les mammifères, petits à l’époque, donc pouvant facilement trouver un abri et peu exigeants pour leur nourriture, ont pu traverser la crise. Lorsque les conditions sont redevenues bonnes, la photosynthèse a recommencé, des plantes ont recolonisé la Terre ; les mammifères herbivores ont trouvé ce dont ils avaient besoin, et ils n’avaient plus de concurrents, puisque les dinosaures avaient disparu. Ils ont dû se développer très rapidement. Alors, les mammifères carnivores ont pu à leur tour se développer.

 Incendies, asphyxie, et froid, cela fait beaucoup de causes qui expliqueraient que les dinosaures aient disparu rapidement. La catastrophe astronomique est-elle la bonne explication ?

L’explication précédente semble bien expliquer les faits d’observation. Il faut cependant mentionner une autre observation qui date de 1874. Gould a remarqué dans le ciel à cette époque un anneau nébuleux immense, car il mesure 1.000 parsecs de diamètre ! Rien à voir avec une nébuleuse planétaire, qui atteint à peine les 50 parsecs.

Nous sommes à 200 parsecs du centre de l’anneau de Gould. C’est-à-dire que nous sommes à l’intérieur. Cet anneau provient d’une explosion titanesque, qui s’est produite donc à peu de distance de la Terre… il y a 65 millions d’années. Cette explosion pourrait être provoquée par une supernova éclatant au sein d’un amas d’étoiles massives. L’onde de choc qu’elle produit déstabilise les autres étoiles, en provoquant une forte surpression et une élévation brutale de température, qui pourrait entraîner des réactions nucléaires explosives dans leur enveloppe. D’où des explosions de supernovæ en chaîne.

Décidément, l’ère des dinosaures étaient condamnés : entre les astéroïdes, les supernovas, la météorite géante destructrice et le volcanisme, ils n’avaient aucune chance de s’en sortir !

 Obscurité quasi totale pendant un an et demi

 

 Pour bien comprendre la suite des événements, reprenons les choses depuis le début. Un beau jour, voilà donc 66 millions d'années, un météorite bien plus gros que tous les autres choisit de faire escale sur la Terre. Il s'abat sur une région à moitié immergée correspondant à l'actuel Yucatán. La collision est inimaginable, même par un scénariste d'Hollywood. L'équivalent d'un milliard de bombes atomiques, modèle Hiroshima !

 Des milliards de tonnes de roche sont immédiatement pulvérisées avant de se répandre dans l'atmosphère. L'onde de choc mortel se propage sur des millions de kilomètres carrés. Les secousses sismiques secouent les continents comme une maison hantée, des centaines de volcans monstrueux se mettent à cracher le feu. Mais ce n'est encore rien. Quand les sphérules de roches pulvérisées retombent sur Terre, elles prennent feu par friction avec l'air, mettant ainsi le feu à l'ensemble de la planète. Un million de Canadairs n'auraient rien pu y faire.

 « La disparition des animaux les plus gros s'est probablement produite sitôt après l'impact, mais les animaux qui vivaient dans les océans ou ceux qui ont pu trouver refuge dans un trou sous terre ou plonger à l'eau ont pu survivre ». C'est durant ces premières semaines que tous les dinosaures périssent probablement, à l'exception de ceux qui donnèrent naissance aux oiseaux. Mais quid des jours, des mois, des années qui ont suivi ? « Nous voulions connaître les effets de la présence des suies créées et quelles furent les conséquences pour les animaux qui avaient survécu ».

 La modélisation indique que les 15 milliards de tonnes de suies émises par les incendies (chiffre déterminé par des études géologiques précédentes) ont été réchauffées par le Soleil, ce qui les a entraînées de plus en plus haut dans l'atmosphère pour constituer une barrière quasi impénétrable aux rayons du soleil. Durant environ un an et demi, la Terre est livrée à une obscurité quasi totale, empêchant toute photosynthèse. Ce qui n'aggrava pas vraiment la situation sur Terre, où la plupart des plantes et des animaux avaient déjà péris brulés , mais eut son effet maximum sur le plancton océanique. Faute de lumière suffisante, il disparut en grande partie, interrompant la chaîne alimentaire. Les très nombreuses espèces marines qui en dépendaient disparurent forcément à leur tour.

 Baisse de 15 degrés !

 

 L'obscurcissement du ciel se traduisit également par une chute dramatique des températures : 28 °C sur les continents, 11 °C au-dessus des océans. Soit une dégringolade moyenne de 15 °C, le triple de celle observée lors d'une ère glaciaire ! En altitude, c'est une tout autre histoire, l'absorption du rayonnement solaire par les suies provoqua une hausse de la température de plusieurs centaines de degrés ! La couche d'ozone s'en trouva déchiquetée, d'où un déluge mortel de rayons UV sur le sol durant un an, après la disparition des suies.

 

 Autre conséquence inattendue du réchauffement de la haute atmosphère : l'accumulation de plus en plus grande de vapeur d'eau. Bientôt, il se mit à pleuvoir de la suie. De plus en plus de suie, car au fur et à mesure que celle-ci disparaissait, la température chutait, renforçant la pluie. Un effet boule de neige qui lava l'atmosphère en quelques mois seulement.

 C'est ainsi que la Terre dû attendre au moins cinq ans pour commencer à panser ses plaies. Les créatures terrestres survivantes se sont remises à prospérer lentement. La végétation est repartie, les mammifères sont sortis de leurs trous, trouvant un monde vierge à conquérir, débarrassé des abominables dinosaures. Comme on dit : le malheur des uns fait le bonheur des autres.

 Sans le météorite tombé sur le Yucatán voilà 66 millions d'années, l'espèce humaine n'aurait pas forcément vu le jour.

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Météorite : Fragment de corps céleste d'origine extraterrestre qui atteint la croûte terrestre après s'être embrasé en traversant l'atmosphère, tout en conservant sa masse sans y être entièrement volatilisé lors de l'impact avec la surface solide.

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Extinction du règne des dinosaures à l’ère Secondaire. Il aura duré 160 millions d’années.

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C'est déjà arrivé dans un passé lointain...

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