Niveau de connaissance de la répartition des espèces animales
Il y aurait 8,7 millions d’espèces sur Terre et 86 % d’entre elles, demeurent inconnues.
Même après des siècles d’efforts, 86 % des espèces de la planète sont encore à décrire, selon une nouvelle étude qui estime que notre planète est le foyer de 8,7 millions d’espèces (2,2 millions seraient marines).
Cela signifie que les scientifiques ont répertorié, au moins, 15 % des espèces vivantes aujourd’hui et le taux d’extinction signifie que de nombreux organismes inconnus disparaitront de la Terre, avant qu’ils ne puissent être enregistrés.
Proportion d'espèces faisant l'objet d'au moins une donnée d’occurrence dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Données sources -
En 2017, 36 % des 165 374 espèces recensées en France (métropole et outre-mer, pour les domaines continental et marin) possèdent au moins une donnée d’occurrence diffusée sur le site de l’INPN.
Les inventaires, et surtout la mise à disposition de nouveaux jeux de données, progressent assez rapidement. Cela a permis, en un an, de diffuser des données pour plus de 1 000 espèces supplémentaires pour la métropole et pour près de 4 000 espèces marines supplémentaires.
Si, pour la grande majorité des vertébrés et des plantes vasculaires, l’enjeu consiste à disposer d’une répartition d’ensemble et de suivis temporels, on constate que la connaissance basique et fondamentale manque encore pour de nombreux invertébrés et champignons ainsi que de nombreuses espèces marines. Dans un territoire censé être bien connu comme la France métropolitaine, on ne dispose d’aucune donnée accessible pour encore 53 % des espèces. Dans les Outre-mer, cette proportion atteint même 78 % !
Si l’on considère uniquement les espèces marines, on ne dispose pas de donnée d’occurrence pour 62 % des espèces recensées dans les mers françaises, alors que la France possède le deuxième domaine maritime mondial. La connaissance des espèces marines est toutefois plus difficile à acquérir que pour le domaine continental en raison des moyens à mettre en œuvre pour accéder aux fonds marins.
La numérisation et le partage des données restent un enjeu fort, qui doit être poursuivi dans le cadre du Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP).
Diversité des espèces
Un seul mètre carré de sol forestier peut abriter plus de mille espèces différentes. La précision du nombre total des espèces végétales et animales est impossible, car il peut arriver à tout moment de découvrir une nouvelle espèce ou, malheureusement, de constater l'extinction d'une autre.
La diversité des espèces est une composant essentielle de la biodiversité, qui comprend également la diversité des milieux naturels ainsi que la variabilité génétique intraspécifique. Chaque espèce est fascinante à sa manière et joue un rôle précis dans l'écosystème. Il est généralement impossible de prévoir les conséquences de l'extinction d'une espèce. Ainsi, celle-ci peut être suivie par d'autres disparitions,déséquilibrant l'écosystème tout entier. Affaibli, il ne remplit plus ou que très mal ses fonctions originales (ex: purifier l'eau), et peut, dans le pire des cas, disparaître totalement.
Pour bien préserver les espèces, il est indispensable d'en connaître le mode de vie, les exigences et les rôles. Nous avons donc besoin de spécialistes qui les étudient en détail. Or, le nombre de ces experts est en recul et la relève n'est même plus assurée pour certains groupes clés mais d'approche difficile.
L'objectif est de rendre le monde fascinant des espèces vivantes accessible à un plus large public et permettre aux initiés d'approfondir leurs connaissances.