L'Arbre - Essence forestière
Qu’est-ce qu’un arbre ?
Un arbre est une plante particulière en raison de sa forme et de sa taille, de son organisation sous la forme d’une tige dont sont issus des rameaux, d’où son anatomie particulière, et par son tissu organique ligneux. La croissance d’un arbre peut s’étendre sur des décennies et s’effectue par le sommet. Au cours de leur très longue évolution, les arbres ont développé des racines capables de s’étendre suffisamment pour capter les quantités d’eau et de nutriments
nécessaires.
Par ailleurs, les arbres sont des éléments fondamentaux de l’histoire humaine dans ses dimensions matérielles autant que culturelles, par leur fonction dans le paysage, par les fruits pour lesquels ils peuvent être cultivés, par l’ombre qu’ils fournissent, pour le bois et pour leur exploitation en tant que matériau de construction ou de chauffage. Les arbres sont aussi des éléments fondamentaux de tous les grands récits mythologiques de l’humanité, ainsi que des contes et des légendes, et sont utilisés comme des symboles puissants dans de nombreuses religions.
Aujourd’hui, de par le monde, les usages des arbres sont extrêmement variés, de même que leurs espèces, leurs formes, leurs tailles. Par ailleurs, ces cinquante dernières années, les besoins associés à la certification
et à de nouvelles exigences d’exploitation de l’arbre et du bois en tant que ressource ont imposé la nécessité d’une définition internationale de ce qu’est un arbre.
Le bois, un matériau utile et indispensable
Maisons, fenêtres, mobilier… Le bois brut est probablement le plus direct et le plus visible des services rendus par
les forêts. Mais les impacts sont majeurs : la biodiversité peut en effet être réduite de 90% dans une plantation
comparativement à une forêt naturelle. Le bois nous sert aussi depuis des millénaires pour nous chauffer. Il est
aujourd’hui aussi utilisé pour en faire de l’énergie, par exemple, les carburants modernes provenant de la biomasse.
C’est grâce à la forêt que nous pouvons bénéficier de papier, composé de fibres de bois. La production de papier
utilise quand même, selon la FAO (Food and Agriculture Organization), près de la moitié du bois coupé commercialement dans le monde mais avec un impact en surface relativement minime : seuls 7% des forêts mondiales sont des plantations destinées essentiellement à la production de pâte à papier. Mais le papier peut aussi être issu de forêts non gérées durablement et participer à la déforestation comme c’est le cas en Indonésie.
Liste des essences
Liste des espèces inventoriées par l’inventaire :
FEUILLUS
Alisier torminal - Arbousier - Aulne vert
Bouleau - Cerisiers ou merisier - Charme
Charme houblon - Châtaignier - Chêne chevelu
Chêne pédonculé- Chêne pubescent - Chêne rouge d’Amérique
Chêne rouvre - Chêne tauzin - Chêne vert
Chêne-liège - Cornouiller mâle - Eucalyptus
Frêne - Grand cytise aubour - Grands aulnes
Grands érables - Hêtre - Micocoulier
Noisetier - Noyer - Olivier
Orme - Petits érables - Peuplier cultivé
Peuplier non-cultivé - Platane - Robinier faux acacia
Saule - Tilleul - Tremble
Tulipier de Virginie - Autre feuillu exotique
Autre feuillu indigène - Autre fruitier...
CONIFÈRES
Cèdre de l’Atlas - Cèdre du Liban - Cyprès Douglas
Épicéa commun - Épicéa de Sitka
Genévrier thurifère - If
Mélèze d’Europe - Mélèze exotique
Pin à crochets - Pin à encens - Pin cembro
Pin d’Alep - Pin laricio - Pin maritime
Pin mugo - Pin noir - Pin pignon - Pin sylvestre
Sapin Weymouth - Sapin américain
Sapin de Nordmann - Sapin méditarranéen
Sapin pectiné - Autre conifère exotique
Autre conifère indigène..
La forêt française
La forêt est un territoire occupant une superficie d’au moins cinquante ares avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres à maturité, un couvert boisé de plus de 10% et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres.
En France métropolitaine, le massif forestier représente 16,9 millions d’hectares, soit 31% du territoire. En 1985, il représentait 14,1 millions d’hectares ce qui représente une progression de 0,7% par an.
Superficie de la France : 54,992 (en millions d'hectares)
Forêts et peupleraies : 13,974
Terrains agricoles : 32,033
Landes et friches : 3,401
Taux de boisement National : 25,4 %
À qui la forêt appartient-elle ?
Les trois-quarts de la forêt française (12,6 millions d’hectares) appartiennent à des propriétaires forestiers privés.
Le quart restant est divisé en forêts domaniales qui appartiennent à l’État (1,5 millions d’hectares) et en forêts qui appartiennent à des communes, des collectivités locales ou à des établissements publics. (2,7 millions d’hectares).
Les régions les plus boisées de France sont la Corse, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Bourgogne-Franche-Comté.
Répartition de la propriété forestière en France métropolitaine :
La composition des peuplements
La forêt française est constituée de :
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67% de peuplements de feuillus, principalement en plaines ou à moyenne altitude; les feuillus représentent au moins 75% du couvert
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21% de peuplements conifères en zone montagneuse, dans le massif landais ou en plantations dans l’ouest de la France
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12% de peuplements mixtes en moyenne montagne ou dans des massifs forestiers
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le volume de bois sur pied représente 2,7 milliards de m3 en France métropolitaine
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la production biologique annuelle est de 91,6 milliards de m3 sur la période 2006-2014.
On compte près de 130 essences sur le territoire métropolitain.
Les essences les plus communes sont le chêne, le hêtre, le pin, l’épicéa, le sapin et le châtaignier.
Le chêne constitue 42% du volume des feuillus.
Pourcentage de répartition des essences (selon l'essence dominante) :
Feuillus : 65 % Résineux : 35 %
Chêne : 31 % Sapin-épicéa : 10 %
Hêtre : 9 % Pin maritime : 10 %
Châtaignier : 4 % Autres pins : 12 %
Peuplier : 1 % Autres (Douglas,
Autres : 20 % Mélèze... : 3 %
Pourcentage de répartition selon la structure des peuplements :
Futaie : 50 %
Taillis sous futaie : 30 %
Taillis simple : 20 %
Futaie régulière
Taillis sous futaie
Futaie Régulière Futaie Irrégulière
Les derniers témoins vivants de la naissance de la civilisation
Sur Terre, il existe un grand nombre d’organismes beaucoup plus âgés que l’humanité. Parmi eux, les arbres détiennent le record.
La durée moyenne de vie humaine est d’environ 70 ans et, en général, c’est suffisant pour que trois voire quatre générations se succèdent. Aussi, les centenaires sont-ils rares. Néanmoins, il y a des organismes sur notre planète qui sont si vieux qu’ils ont connu la naissance des hommes et des pays. Parmi eux, les arbres détiennent le record, dont certains sont les témoins muets de la naissance de la civilisation humaine.
Il est souvent impossible de déterminer leur âge exact. Le tronc de nombreux arbres anciens est pourri, et, par exemple, les anneaux de croissance des ifs s’effacent avec le temps. Dans ce cas, diverses méthodes, y compris l’analyse au carbone, la datation croisée et autres, arrivent à la rescousse.
En fonction de la méthode avec laquelle l’âge de tel ou tel arbre a été déterminé, on distingue plusieurs catégories: l’arbre le plus vieux vivant à part ; l’arbre-clone « le plus ancien » et l’arbre-colonie de clones.
Les végétaux ne vieillissent pas comme les animaux et, chez eux, la longévité peut se compter en siècles voire en milliers d'années. Plusieurs espèces établissent des records et, pour certains individus, il a été possible de déterminer approximativement la naissance. Le résultat est parfois surprenant. Rencontrez les spécimens les plus âgés du monde, de ce chêne pédonculé millénaire jusqu'à cette colonie clonale de peupliers faux-trembles qui existe depuis... 80.000 ans.
Mathusalem
Le pin intra montagneux à cônes épineux poussant dans «le bosquet des Patriarches» dans les montagnes Blanches du comté d’Inyo, en Californie, a obtenu son nom Mathusalem pour son âge qui mérite le respect. En 2017, l’arbre a fêté ses 4.849 ans, on estime que la graine qui a donné naissance à ce pin a poussé en 2.833 avant notre ère.
Parallèlement, la première dynastie commença à régner en Égypte ancienne. Il est plus vieux que certaines villes de l’ancienne Mésopotamie, et l’Amérique n’eut même pas encore vu apparaître l’une des cultures locales les plus anciennes, les Olmèques. Mathusalem a pendant longtemps été considéré comme l’arbre vivant le plus ancien avant qu’en 2012 ; un pin âgé de 5.067 ans n’a été retrouvé dans le même bosquet.
Le vieil arbre est protégé par le Forest Service des États-Unis et son emplacement exact est gardé secret. Malgré cela, quelques personnes le trouvent de temps en temps pour le prendre en photo.
Un épicéa de 9.552 ans en Suède
Nonobstant la découverte en 2008, en Suède, d’un épicéa (Picea abies) de 9.552 ans, cet arbre pourrait être considéré comme le plus vieil arbre vivant. Pour ce dernier, seules ses racines (analysées au carbone 14) sont si vieilles. Cette espèce est capable de se multiplier par marcottage, c’est-à-dire par enracinement de rameaux sans que ceux-ci ne se séparent du plant-mère. Au cours des siècles, alors que les plants-mères disparaissaient au bout de 600 ans environ, de nouveaux plants-filles se dressaient à partir du système racinaire originel.
Record absolu pour les populations clonales : 80.000 ans !
Si l’on considère les populations clonales d’arbres, dont chaque clone est considéré comme appartenant à un même organisme, alors la plus ancienne population pourrait être celle de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides) de l’Utah, aux États-Unis. L’âge de cet organisme comptant environ 40.000 individus nommé Pando serait de 80.000 ans.